Parabole des talents (résumé)
Qu'as-tu fait de tes talents ?
Nous recevons un héritage génétique; la société moderne nous accorde des droits qui s'imposent plus en plus mondialement, malgré les disparités.
En contrepartie, il n'existe pas de droits sans devoirs. Agnostiques ou croyants, ou mêmes ceux qui ne se posent aucune question, personne ne soutient que nous naissons égaux pour nos aptitudes.
Revenir aux étymologies et à la sémantique peut paraître prétentieux et ennuyeux. Si l'on veut comprendre la définition du talent, l'exercice est incontournable. Le mot vient du grec talenton et désigne les plateaux de la balance. Bon départ ! Il évolue et chez les latins prend le sens de mesure de poids (talemtum). Puis il est une mesure et une monnaie (le talent attique vaut 26 kilos). Pour mémoire 1 talent vaut 6000 deniers à l'époque du Christ et un denier est le salaire d'une journée de travail, donc un talent = 17 années de travail. Le talent peut être d'or ou d'argent.
Le sens figuré du mot a été donné par la parabole du maître et des trois serviteurs
(St Matthieu ch 25)
Le scénario : un homme part au loin.
- Il remet ses biens (il donne) à trois serviteurs. Cinq (mieux que le gros lot du loto), deux (grosse somme), un (tout de même pas mal) talents.
- Les deux premiers travaillent ce capital et en gagne le double. Le 3° pusillanime enterre le capital reçu.
- Le maître revient et « entreprend un dialogue avec eux » (pas de restitution mais information) et constate le doublement du capital pour les deux premiers. Il les félicite dans les mêmes termes. Le troisième lui explique que connaissant sa dureté il craignait sa réaction et propose restitution.
Visiblement le maître n'apprécie pas : en premier lieu l'argumentation, quand on ne sait pas il faut se faire aider, il existe toujours des solutions ! Ensuite la peur, tiédeur, le manque de motivation sont condamnés. « Là sera le pleur et le grincement de dents »
Celui qui ne fait rien sera appauvri. Celui qui développe ses qualités se verra conforté dans ses biens .
Dans le tout début de la vie chacun reçoit un capital inégal.
La distribution des talents peut-être comparé à tout moment où quelqu'un réalise un engagement personnel. Chaque être est unique chacun recevant des dispositions spirituelles propres.
Ensuite nous gérons à notre gré et selon nos aptitude ce capital. Nous sommes libres sous réserve que nos besoins fondamentaux soient couverts et nous sommes responsables de nous et des autres. Notre obligation : développer nos dons sous peine d'être exclus.
Nous avons des alliés :
- Le temps, de nouveautés en nouveautés; notre vie s'enrichit de tout ce que nous rencontrons durant le cheminement.
- Le talent et ses synonymes : disposition, capacité, aptitude, don, génie, penchant, adresse, habileté, facilité, esprit, etc.
- Le travail
Nous ne maîtrisons pas le temps, mais le reste dépend de nous.
A la fin du chemin, face à la mort, la véritable et seule question est : « Qu'avons-nous fait de nos talents de notre vie, pour les autres ? »
In, "Abel ou la traversée de l'Eden"
Photo Anne V