07 mars 2007
Jean-Claude Pirotte
Sans doute le bonheur est-il farouche ainsique la brebis dont enfant tu voulais caresser la laineen longeant l'étroit pré en pente oubliésur le chemin de l'école maternelle, ne te réveille pas encore et que ta main palpe cettetoison dont elle ne connaît qu'une tiédeur confuse, les yeux clos gardent le trésor doucementhumide et recueille une dernière foisla chanson du toucher sur tes paumes ravinéesin, « Faubourgs »
07 mars 2007
Jean-Claude Pirotte
la poésie c'est bonpour les oisons les oiseux les oisifsdisait mon père et tu feraismieux d'apprendre le code civilmoi j'apprenais le tango la biguineà dire je t'aime en catalanen croate en turc en polonaisaujourd'hui je ne dis plus jamaisje t'aime à personne en aucunelangue je suis là vieillissantdans la bicoque du faubourgfrappée aussi d'alignement