
Ce sont les yeux qui sont venus s'écrire, habitant l'écriture, l'usant comme d'une cavité où se loger, et jusqu'à ce que la chair des mots se confonde en chair voyante.Ainsi les mots s'ouvrent et déboulent sur les pages : comme des membres en fuite, ils se précipitent hors d'eux-mêmes, tirant sur leur propre chair jusqu'à dépasser les limites de leurs corps. Et ils roulent, se déroulent intensément ; ils se tendent et s'étendent immensément - se lovant dans l'espace des lignes, se mouvant dans les creux et sur les reliefs des...
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