
À la moitié des années
cinquante, dans les repas de famille, les adolescents restaient à table,
écoutant les propos sans s'y mêler, souriant poliment aux plaisanteries qui ne
les faisaient pas rire, aux remarques approbatrices dont ils étaient l'objet
sur leur développement physique, aux grivoiseries voilées destinées à les faire
rougir, se contentant de répondre aux questions émises précautionneusement sur
leurs études, ne se sentant pas encore prêts à entrer de plein droit dans la
conversation générale, même si...
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