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Voyage dans les mots
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26 mai 2009

Océania (Rome 3)

Giorgio_terrasse_finale

Je reçois Rome la nuit.

Je reçois Rome le jour.

Ocre, lumière, végétation.

Le regard capte beauté, grandeur, douceur.

La sensibilité s’exerce à une qualité d’harmonie certaine.

Profusion, richesse.

Anachronisme de la circulation, ils sont fous ces romains, et des différentes civilisations.

La Pieta. La main du Christ mort abandonnée dans les plis de la robe de la Vierge.

La douce pureté du visage de la Venere, putana l’appelle Giorgio !

Je m’entends bien avec lui. Aucun malentendu.

Tu restes ?

Non. Je retourne au lac. Je reviendrai le week-end prochain.

 

Bach par Segovia.

Big Bill Broonzy et Sister Rosetta Tharpe...

 

Du Nord au Sud, d’Est en Ouest : Rome.

Trastevere, l’église San Giovanni, les ponts, le Panthéon, la Fontaine de Trevi, le Forum, le Colisée, la Piazza Navona, les jardins de la Villa Borghèse, des panoramas, Via Antica... des piazze...des églises...encore et encore... voracité, élan, enchantement.

 

L’ombre fraîche de l’appartement,

sa terrasse brûlante,

le tuyau d’arrosage pour se rafraîchir,

la sieste.

 

Prévoir les provisions pour le retour au lac, des cadeaux pour les enfants,

Nisi Dominus de Vivaldi par Ortum Wenkel., cette voix issue du ventre.

Giorgio m’offre une plume, pour écrire, précise-t-il, puisque tu écris.

Nous interrompons les courses pour boire du café brûlant, corsé, restreto, dans des tasses minuscules devant le comptoir. Toujours servi accompagné d'un verre d'eau fraîche.

 

La salade de ce midi est un poème.

Giorgio et sa gentillesse brusque et honnête.

Je sens qu’il apprécie ma présence de chatte silencieuse et indépendante.

Il plaisante mes fesses qu’il qualifie de grandioses.

Dans la voiture qui me reconduit :

Pourquoi veux-tu retourner à Bracciano ?

Tu n’es pas bien ici ? Des lacs, il y en a partout !

Envie de solitude, Giorgio... le week-end prochain...

Il ne comprend pas. Hausse les épaules.

La conversation est difficile.

Il reste pensif, sérieux, nostalgique.

De l’intensité aussi.

Nous nous quittons après le dîner à l’Acquarella.

Je traverse le petit jardin.

La Grande Ourse est musclée.

Cassiopée fait de l’œil à Vénus, la septième du char.

Le lac remué par l’attraction de la lune.

 

Aquarelle Giorgio

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Commentaires
F
Magique votre voyage à Rome, quel plaisir de partager votre verve entre écrits et photographies, restez y ! entre le péché, la bouteille des vignes sous un angle différent me faisant penser aux peintures de Morandi et cette façade d’immeuble à un trompe l’œil vous avez l’art de faire voyager mon imaginaire avec un grand merci, bonne poursuite de votre voyage, cordialement
P
J'adore cette ville. Vous l'avez bien décrite dans sa poésie, dans sa profusion de merveilles à chaque coin de rue. Et la couleur ocre si caractéristique, changeante selon la lumière! J'y ai vécu dans les années 70, je ne sais si la nonchalance typiquement romaine existe encore. Je crains comme pour Paris que son charme ne doit plus être le même.<br /> Aussi Pasolini, Fellini sont partis.
Z
Texte délicat et intense, aquarelle aux tons purs. Un vrai bonheur qui me donne la nostalgie de cette ville et de toute l'Italie
D
Dans cette ville si joliment imagée - plus et moins qu'imaginée - les mots se fondent dans l'ocre et la peinture dans l'encre. <br /> <br /> Quelle est la date de ces vues et écrits ? Est-ce important, après tout ? <br /> <br /> Rome est éternelle, dit-on.
Z
Rome doit être une ville étonnante. Elle est tellement ancienne, ses rues doivent résonner la nuit de l'immense clameur des fantômes de son histoire.<br /> <br /> L'aquarelle de Giorgio est non seulement belle, mais inattendue dans le choix des coloris. Les ocres, rouges, et ce ciel sombre, orageux. Beaucoup de chaleur ressentie. L'été, des parfums. J'y suis presque, presque...<br /> <br /> Tendresse
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