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Voyage dans les mots
Voyage dans les mots
Derniers commentaires
3 septembre 2008

Georges Haldas

narcissisme_desire1



Il suffit d’écrire ce qu’on pense pour se rendre compte de la faiblesse de ce qu'on pense.
De la futilité, parfois, de ce qu'on sent. Que l'on croyait subtil, à la fois, et profond.
Rien de tel, en effet, que d'écrire, pour nous situer dans nos limites. Nous ramener à notre juste mesure. Trop facile, quand on ne fait rien, de s'illusionner sur ses pouvoirs.
Je ne regrette pas, en ce sens, d'avoir écrit. Me voilà situé. Ni encouragé. Ni découragé.
Au corps à corps, simplement, avec moi-même. Et avec la vie.

 

In « Le cœur de tous »

Photo Desire 1

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Commentaires
P
écrivons nous ce qu'on pense ? ou arrivons nous à penser ce qu'on écrit ? il faut en effet parfois panser ces faiblesses dans nos écrits apparentes, à parentes maintes fois adressées, à soi, à je, à égo sum, à père et mère, à tout ce qu'humain l'on croit percevoir dans nos mémoires.<br /> Alors oui à la parfin l'on panse ce que l'on écrit, à condamner l'espace entre les mots, l'espace qui reste vierge sur la page.
A
C'est ainsi qu'il appelait le café où chaque jour il écrivait ses textes sur les "personnages" qui fréquentaient cet établissement. Regards de sympathie et regards de réflexions. Il écrit : "Je ne dis pas que ceux dont je parle sont ainsi. Je dis : voilà ce qu'ils m'inspirent". Le livre des Passions et des Heures (L'Age d'homme) aura été pour moi un livre révélateur. Parce qu'il aimait les gens simples et qu'il en parlait très bien, magnifiquement bien. Je me souviens du titre de certains chapitres . "Miracle du mille feuille", "L'amour et les affaires", "L'heure creuse", "Les clandestins". Je l'ai rencontré une ou deux fois dans la Vieille Ville. Très émouvant. Je crois qu'il est souffrant. Je ne l'oublie pas.<br /> <br /> Chère Océania, il me semble avoir laissé un commentaire sur cet écrivain. Chez vous. Si je me répète, effacez. Merci et bonne soirée.
K
L'écriture comme révélateur de sa propre existence. Se regarder dans ses écrits comme un miroir parfait de nos états d'âmes.<br /> <br /> :)
A
J'ai oublié de le signer, Océania... :-)
A
"Ni encouragé. Ni découragé. <br /> Au corps à corps, simplement, avec moi-même."<br /> <br /> Il m'est arrivé d'être épuisée par l'écriture d'un poème. Pas souvent, heureusement ! Mais quand l'émotion ou le besoin de dire sont trop intenses...<br /> <br /> Ce murmure que tu contiens<br /> ce frémissement<br /> a plus de violence<br /> qu’orage et séisme<br /> <br /> c’est un cri debout<br /> qui hante ta gorge<br /> un cri qui envahit<br /> et te saborde<br /> <br /> il meurt et renaît<br /> renaît et meurt<br /> et tu n’as que tes poings serrés<br /> pour l’éteindre<br /> <br /> il monte telle une danse<br /> un délire d’oiseau<br /> il monte à coups de bec<br /> à coups de crocs<br /> <br /> il te dépasse et te grise<br /> il t’illumine et te sombre<br /> sous son aile <br /> ronces et aiguillons t’épuisent <br /> <br /> toi le pantin<br /> dans ton âme de caillou<br /> tu ne comprends pas<br /> la porte fermée.<br /> <br /> Ce matin<br /> le ciel est lent<br /> les anges muets<br /> j’ai descellé le silence.
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