Dominique Autié

Je suis infiniment triste d'apprendre que Dominique Autié nous a quittés le 27 mai dernier
Je ne le connaissais que par son blog « Le fil du temps »

Sa sensibilité, sa délicatesse m'ont émue,
il a encouragé mon intelligence et mon discernement.
Il ne le savait pas. Je crois n’être pas la seule dans ce cas.
Il m'a émerveillée par le raffinement généreux de sa réflexion,
par sa façon d'appréhender le monde et l'Homme,
la beauté et la laideur.
Il faisait partie des passeurs, des éveilleurs.
Je m'inquiétais de son mutisme : plus d'articles sur son blog... silence.

Aujourd'hui, le fil s’est rompu, c'est le grand silence.
Dominique laisse des traces, des empreintes,
un sillon dans lequel on sème et on s'aime.
"Si le grain ne meurt..."

C'était un homme,
juste un homme,
tout un homme.

Je pense à lui, j'ai du chagrin.
Océania

"La mort s'encombre rarement de délicatesse.
Elle arrive impromptu, vous coupant la parole sans souci
ni du lieu ni de l'heure et encore moins des bienséances."
(Sylvie Germain)

Photo Dominique Autié (1949 – 2008)
"La table où je n'écris plus"

Comments

[marie hélène]

Chère Emmanuelle

C'est en cherchant ce qu'était devenue la petite Emmanuelle dont mes amis Jacqueline et Emile étaient aussi fiers que de son Papa, que j'apprends avec stupéfaction le décès de Dominque. J'étais dans le même collège qu'Olivier, puis amie de vos grand parents jusqu'à leur mort; ils venaient une fois par an chez nous, à montesson (j'ai habité châtillon de 1969 à 199O); votre Papa m'avait appelée après le décès de votre Grand Père;je ne l'ai pas revu depuis l'enterrement de votre Grand Mère. Je serais heureuse que vous me contacterez. Vous pouvez être très fière de votre famille. Meilleures pensées. Marie Hélène

[Emmanuelle]

Depuis plusieurs jours je navigue sur ces blogs qui parlent de mon père avec des mots que je n'avais jamais entendus jusque là. Je n'ose pas laisser de traces de mon passage, mais cette fois je vous dis merci, ce sont des mots qui comptent.

[Claude]

Nous partageons votre chagrin dans la douleur et la perte non seulement d'un écrivain de talent mais d'une personnalité exceptionnelle dotée d'une grande générosité...

Merci Océania

[Louis-Paul]

Si vous saviez comme je me suis retrouvé dans les les mots que vous écrivez ici:

"...sa façon d'appréhender le monde et l'Homme,
la beauté et la laideur.
Il faisait partie des passeurs, des éveilleurs."

Merci à vous.

[Ziza]

Je comprends. Perdu aussi quelqu'un sur la toile en novembre dernier. Le silence, et puis sa fille qui arrive un jour en cherchant la camarade de son père pour annoncer l'incroyable. On peut être ami avec quelqu'un sans presque le connaitre, sans rien savoir de sa vie, sans savoir qu'il est malade et le cache avec pudeur. Quelque chose se tisse à travers la gentillesse, l'écoute, le partage, le don. Cela fait plus de six mois et je n'ai pas effacé son nom dans mon carnet d'adresse, j'attends. Je ne sais pas quoi, mais j'attends.

Et là, les larmes encore qui montent...c'est bête.