La musique et les nombres
L’année passée, nous nous
placions en rangées horizontales dans la largeur de la pièce.
Cette année, nous sommes
installés en arcs parallèles.
Aucun angle mort.
Expérimenter la largeur,
la longueur, la perpendiculaire, l’horizontale, les courbes
Prendre de la hauteur
pendant que les volumes d’harmonie mathématique nous enveloppent et atteignent
notre profondeur.
Ne songer en aucun cas à
prendre la tangente.
Nous cherchons la section
dorée.
Nous sommes dans le
plaisir de la musique.
Il éveille une
sensibilité de l’ordre du sacré pour approcher l’essentiel en nous, en notre être, une quête d’harmonie. Par la
musique.
Il aiguise l’émotion de
la perception.
Il organise des
rendez-vous avec ces rémouleurs de l’âme que sont les musiciens, nous sommes honorés d’être des
amateurs.
Passeur passionné, il
transmet généreusement, il réussit à rendre compréhensibles des notions qui ne
sont pas évidentes, du moins pour moi.
Toutefois, la tierce
pythagoricienne et la quinte mozartienne seront difficiles à replacer lors des
dîners en ville !
Nous vous nommons Maître
d’œuvre, nous serions « Compagnons de la musique », nous intègrerions
le nombre d’or et nous porterions haut la recherche de la profondeur.
Nous éveiller à notre
cathédrale intérieure si souvent négligée ou galvaudée est une belle tâche, un
travail d’homme, merci à vous.
Ne pas croire que l’œuvre
est achevée…
La musique,
l’apprentissage, ce savoir, le plaisir que procure l’étude n’est pas la fin de
la connaissance.
Les sommets sont parfois
des impasses, on ne peut qu’en redescendre.
La récompense de l’appris
c’est l’ignoré, ce territoire infini devant nous avec ses secrets, ses joies,
ses difficultés et le potentiel d’un accroissement de soi-même.
Alors, cher Maître
d’œuvre, nous comptons sur vous l’an prochain pour continuer votre office de
défricheur.
Adresse de remerciement au musicologue André Van Oekel
Photo "Dôme de Milan", Agnese Fujiyama (flickr)