25 août 2007
Pablo Neruda
Mon amour, si
je meurs
Mon amour, si je
meurs et si toi tu ne meurs pas,
Mon amour, si tu
meurs et si je ne meurs pas,
Ne laissons pas la
douleur étendre son territoire
Il n’existe pas de
prolongement pareil au nôtre.
Poussière sur blé,
sable sur sables
Le temps, l’eau
errante, le vent vagabond
Nous a emportés
comme des graines voguant sur l’eau.
Nous aurions pu ne
pas nous rencontrer dans ce temps.
Cette prairie où
nous nous sommes rencontrés,
Oh minuscule infini
! rendons-la.
Mais cet amour, mon
amour, n’est pas près de finir.
Puisqu’il ne connut
pas de naissance
Il ne connaîtra pas
de mort, il est comme un long fleuve,
Qui change seulement
de terres et de lèvres.
(Traduction de Christine Ferarios)
Photo Christiane (zyeuter)
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