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Voyage dans les mots
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27 mars 2007

Bernhard Schlink

Il n’avait pas envie de parler de sa peur des choses à régler, dont il ne savait ce qu'elle signifiait, d'où elle venait ni pourquoi elle s'aggravait avec l'âge. C'était cette peur qui était derrière son refus des changements; chacun de ceux-ci faisait peser plus lourd le fardeau des choses non réglées. Mais pourquoi ? Parce que les changements coûtent du temps, et que le temps passe et nous échappe de plus en plus vite ? Le sentiment du temps qui passe est-il inversément proportionnel au temps qui nous reste ? Le temps s'écoule-t-il plus vite lorsqu'on vieillit parce que le temps qui reste à vivre se réduit, de même que les vacances passent plus vite quand elles tirent à leur fin ? Ou bien cela tient-il aux buts qu'on poursuit ? Est-ce que le temps nous dure lorsqu'on est jeune, parce qu'on attend impatiemment le succès, la considération, la richesse, et file-t-il plus tard à toute allure parce qu'il n'y a plus rien à attendre? Ou bien les journées passent-elles plus vite parce qu'on en connaît par coeur le déroulement, de la même façon qu'un trajet paraît d'autant plus court qu'on l'emprunte plus souvent ?

Mais, dans ce cas, il aurait du vouloir des changements ! Etait-ce donc qu'il lui restait trop peu à vivre pour perdre son temps à des changements ? Pourtant, il n'était pas si vieux !

La femme de la station-service

in, " Les amours en fuite "

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